Un peu d'Al lark sous les tropiques
Depuis plus de 2 semaines, Morgane s'est éloignée quelques temps de la côte d'Emeraude et de ses collègues préférés pour participer à une campagne de recensement de la mégafaune marine dans les eaux françaises des Antilles et de Guyane, la campagne REMMOA (REcensement de la Megafaune Marine par Observation Aérienne).
Pour ce faire, une convention de mise à disposition a été mise en place entre AL LARK et l'Observatoire Pelagis de l’Université de la Rochelle qui est l’exécutant de cette mission, commandée par l’Agence Française pour la Biodiversité. L'association AL LARK est donc fière que Morgane la représente sous les tropiques!
Et cette fois-ci il n’est pas question de semi-rigide et même pas de bateau, mais d’avions !
En effet, des survols des eaux françaises sont effectués pour recenser les cétacés, mais aussi les oiseaux marins, les grands poissons pélagiques (requins, poissons à rostre type marlin, thonidés, etc.), les tortues marines et également les activités humaines (bateaux, engins de pêches et pollution). L’objectif étant de faire une cartographie assez complète de ces espèces afin de déterminer leurs répartitions spatiales, leurs densités et ainsi mettre en place des aires marines protégées.
Les missions REMMOA sont des missions à très grande échelle qui ont court depuis bientôt 10 ans. Les Antilles et la Guyane ont déjà été couverte une première fois en 2008, puis l’ouest de l’Océan Indien (2010), la Polynésie Française (2011) et enfin la Nouvelle Calédonie et Wallis et Futuna (2013). Morgane a participée à l’ensemble de ces missions en dehors de la toute première aux Antilles et en Guyane, ainsi qu’à celles mises en place en Métropole (Programmes PACOMM-SAMM).
Pour en savoir plus sur les campagnes REMMOA.
Les résultats de la campagne précédente en Nouvelle Calédonie.
C’est donc un deuxième cycle que les équipes entament ici dans l’Atlantique Ouest. Le premier cycle ayant servi à faire un état 0 des quatre bassins, mais également à pouvoir comparer ces zones les unes avec les autres. Le deuxième cycle aura pour objectif 1/ d’enrichir les connaissances sur chacun des bassins en tenant compte des données recueillies lors du premier passage mais surtout 2/ de faire un état des lieux après le premier cycle.
Exemple des transects suivis lors de nos vols pour effectuer les resencements.
Pour en savoir plus sur ce deuxième cycle de comptage aux Antilles et en Guyane.
Malheureusement, la météo n’est vraiment pas des plus favorables. Les cyclones et les dépressions tropicales se succèdent (4 en un peu plus de 2 semaines), empêchant d’avoir de bonnes conditions en mer pour pouvoir détecter les animaux.
Néanmoins, les quelques vols déjà effectués ont déjà réservé quelques belles observations : un groupe de 6 cachalots, plusieurs groupes de plusieurs dizaines de dauphins de Fraser (Lagenodelphis hosei), des tortues luth, des grands dauphins, etc.
En attendant le retour de belles conditions météo, les équipes mettent à contribution ce temps à terre pour aller dans les écoles guadeloupéennes pour présenter leur travail aux enfants mais aussi leur faire découvrir la richesse de leurs eaux et les sensibiliser à la protection des océans.
Il reste encore plus d'un mois de survols. Il y a fort à parier que Morgane nous enverra quelques jolis clichés et quelques récits de ses aventures pour nous faire nous aussi voyager.
To be continued...