Notre travail sur les populations de cétacés en Ille et Vilaine
Les fonctions premières de l'association Al Lark sont de permettre au plus grand nombre de découvrir les baies du Mont Saint-Michel et de Saint-Malo et ses occupants et de sensibiliser les participants à respecter cet équilibre fragile qui permet la pérennité de cette biodiversité exceptionnelle.
Parallèlement lors de ces sortie et en collaboration avec le CRMM (La Rochelle) et Océanopolis (Brest) et les groupes de travail "Grand dauphin" dans le cadre de Natura 2000 "Baie du Mont Saint Michel" et "Côte de Cancale à Paramé" ainsi qu'avec l'agence des aires marines protegées (création du parc marin du golfe normano-breton) , nous étudions la population de grands dauphins afin d'évaluer le nombre approximatif d’individus dans le groupe.
Fiche natura 2000 "Grand dauphin"
Nous utilisons pour cela des systèmes de cartographie basés sur la récolte de points et tracés GPS mais surtout la méthode d'identification utilisée principalement pour l'étude des cétacés : la photo-identification.
A l'aide d'un appareil photographique équipé d'un objectif de 420 mm, nous photographions les ailerons de tous les grands dauphins que nous côtoyons lors de nos sorties bateau.
Les grands dauphins ont tous des ailerons différents. En effet, lors d'interactions sociales, les grands dauphins se mordent au niveau de l'aileron provocant ainsi des cicatrices, des balafres, des dépigmentations qui seront apparentes toutes leurs vies… (Toutefois au fil des ans ces cicatrices évoluent… ce qui complique un peu les choses...)
Une fois ces photos collectées (près de 90 000 photos en 9 ans !!!), un long et fastidieux travail commence : il faut comparer les différents ailerons obtenus afin de répertorier les individus présents le long de nos côtes.
Nous avons, en 9 années de travail, identifiés plus de 300 grands dauphins sur les baies du Mont saint Michel et de Saint-Malo.
Les cartes d’identités réalisées à l’aide des photo-identifications nous donnent des éléments qui nous permettent plusieurs pistes de travail :
- tenter d’observer la fréquence de passage de ces individus sur notre secteur géographique.
- estimer par déduction le nombre approximatif d’individus dans le groupe.
- appréhender les parcours des différents groupes en mélangeant les données de diverses structures qui réalisent des photos identification sur le reste du golfe normano-breton (territoire de la population de grands dauphins côtiers la plus importante d’Europe estimée à 400 individus au minimum).